Une année sur deux, c’est le rendez-vous obligatoire pour tous les véhicules mis en circulation il y a plus de 4 ans : le contrôle technique. Pourtant, cette réglementation a été mise en place pour la première fois il y a seulement 30 ans !
À cette occasion, revenons ensemble sur les grandes évolutions qu’il a subi depuis l’apparition de l’arrêté le 18 juin 1991.
La publication de l’arrêté et la naissance du contrôle technique tel qu'on le connaît
Faisons un saut dans le temps et retrouvons l’ancêtre du contrôle technique : l’auto-bilan qui était réalisé sur la base du volontariat dès les années 50 par des camions itinérants. A cette occasion étaient vérifiés principalement le freinage et les feux. Il faudra attendre le début des années 70 pour voir apparaître les premiers centres, puis au début des années 80, le premier vrai contrôle technique, réalisé uniquement lors des cessions de véhicules.
Avançons maintenant aux années 90 : le nombre de morts sur les routes s’élève à ce moment là à plus de 10 000 par an. Afin de lutter contre l’insécurité routière, et par la même occasion, de garder un œil sur l’évolution de la pollution émise par les voitures, le gouvernement décide alors de prendre les devants. Ils déposeront un arrêté le 18 juin 1991 rendant obligatoire tous les deux ans le contrôle technique. C’est cette date que nous célébrons !
Aujourd’hui, on compte près de 6 400 centres en France qui emploient 18 000 contrôleurs.
Les grandes évolutions du contrôle technique
Cela paraît presque irréel de se dire que depuis l’arrêté de 1991 il n’y a eu aucune grande réforme…Les centres ont dû s’adapter à l’utilisation de plus en plus importante du diesel, garder un œil sur l’évolution des émissions polluantes avec le contrôle de l’opacimétrie des fumées, puis l'arrivée du raccordement sur l'OBD en 2007...Mais il aura fallu attendre mai 2018 pour avoir les premiers grands changements.
Cette réforme amène plus de points de contrôles mais surtout, c’est le début des défaillances critiques, qui exposent les conducteurs à de grosses sanctions s’ils n’en tiennent pas compte immédiatement (contrairement à avant où on leur laissait jusqu'à 2 mois).
Et après ?
Nous connaissons désormais la prochaine étape du contrôle technique avec son extension aux deux-roues dès 2023. Nous pouvons également imaginer que les centres et les contrôleurs devront monter en compétences (et en équipements) afin de s’occuper aussi et à terme probablement uniquement, des véhicules électriques ou hybrides.
Un renforcement des contrôles antipollution qui se propage en Europe pourrait également arriver en France malgré son précédent report.
D’abord controversé, le contrôle technique est aujourd’hui entré dans les habitudes des usagers. Si dans ses premières années de vie il n’a pas trop évolué, il est clair que les prochaines risquent d’être beaucoup plus mouvementées !
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